Stay calm and join the Uprising ★

par Invité 04.09.19 1:41

Stay calm and join the Uprising

ft. Dzêtas & Veronika

25.08.2019

Mercredi. Il est dix heures. C'est à peine si Veronika eut le courage de se lever de son lit ce matin. Une flemme gigantesque comme elle en a toujours rêvé, ce qui l'obligerait à rester clouée à résidence pour maladie tout aussi fausse que son humeur enchanteresse. On ne va pas se mentir... c'est la merde. Ouais, celle avec un grand M s'il vous plaît. Celle qui vous colle au cul en permanence. Celle dont vous vous seriez bien passée pour changer ! Parce que la brune-là, elle aurait bien voulu rester dans sa petite vie... Vous voyez le topo ? Sa sale gueule, son mec volage, ses enquêtes sous payées dans son appart miteux. Voilà ! C'est tout ! C'était pas si dur au départ non ? Et bien, fallait croire que si après tout !

Allez, inutile de se la jouer. C'est clair que Nika a un problème non ? Un bon gros pet au casque encore pire que d'habitude. Quoi ? Au point de se vider des litres et des litres de bourbon au petit-déjeuner ? Ouais, précisément. Ça fait deux mois qu'elle est revenue à New-York. Oui, plus ou moins quelques jours, on va pas chipoter. Mais quelque chose déconne tout autour d'elle. C'est fou comme sa routine la vie dure ! Surtout quand ça commence avec la tarée qui lui sert de mère de substitution.

▸"Tient ? Tes yeux sont plus verts que d'habitude."
▸"Je rêve ou t'as le teint pâle... T'es malade ou quoi ?"
▸"Nika ! T'as coupé ta frange ! J'croyais que t'y tenais ?"

Mais ferme ta gueule okay ? C'est tout ce qu'elle avait trouvé de mieux à lui claquer ce jour-là. Le jour de son grand retour. Elle n'avait pas besoin de sa protection, ni de commentaires, ni que dalle en fait. Juste qu'elle lui foute la paix. Qu'elle fasse comme si Veronika n'existait tout simplement pas. Même là encore, c'était trop lui demander... elle et sa "Patsy" tout aussi moisie. À chouiner devant les caméras locales que le Seigneur lui avait rendu sa fille adoptive chérie... Deux mots : à gerber. Alors oui ! Nika avait l'air d'un cadavre ambulant et alors ? Qu'est-ce qui lui faisait croire qu'elle pourrait s’immiscer dans sa vie hein ? Comme si l'ingrate pouvait s'imaginer un seul instant que c'était la réalité ! Qu'elle était bel et bien réapparue sur le sol américain...

C'est là que vous vous trompez.

À force, la détective a fini par sentir que quelque chose n'était pas conforme. Déjà, pourquoi elle devait se rendre régulièrement dans ce putain d'institut ? Elle savait se soigner toute seule comme une grande. Pas besoin de mecs en blouse pour venir l'ausculter ! Bon, sauf Clayton bien entendu. Et dans un tout autre contexte... Bref. Veronika y est allée au début, mais a vite renoncé les semaines suivantes. Et au final ? Rien à signaler ! Non... il est vrai qu'elle avait quasi oublié qu'elle savait sauter à plusieurs mètres au dessus de sa tête ! Ou qu'un simple coup de poing foutait KO le moindre gros dur qui en avait après ses méthodes... Ouais voilà, un jour normal chez une fille normale !

C'est clair là ? Ce léger changement physique + ses nouvelles facultés ? Y'a de quoi virer parano, on est d'accord. Et puis, c'est pas comme si l'Institut se frottait à une emmerdeuse modèle géant qui allait passer son temps à fouiner de son côté ? À tenter de comprendre pourquoi elle se sentait différente ? Et à découvrir qu'il y avait bel et bien manipulation et tromperie de la part de gens tout aussi fallacieux ! En clair ? Nika n'est pas Nika. Difficile à se l'imaginer hein ? Bon, elle ne sait pas tout. Il manque beaucoup d'infos. Mais seule, elle n'y arrivera jamais. Et on en revient à ce réveil catastrophique en ce mercredi pluvieux. Veronika attendait des gens. Leurs noms ? Lizander et Charlie. C'est avec lui qu'elle s'était permise de donner quelques instructions. Comme se pointer avec des lunettes noires et un bandana autour du poignet gauche.

Pourquoi lui ? Mais parce qu'à force de chercher là où il ne fallait pas, c'est sur ce gars-là qu'elle est tombée. Lui aussi se posait des questions sur l'Institut. Lui aussi faisait partie des rescapés énoncés au journal télé... Il fallait bien commencer quelque part ! Alors elle n'a pas hésité. Procédure ? Trouver ses coordonnées, passer un coup de fil et... causer. Certes, ce n'est effectivement pas son domaine de prédilection. Mais de ce qu'elle en avait compris, ils étaient sur la même piste, avec un lieu de rendez-vous secret. Ça en devenait carrément excitant ! Seul bémol à tout ça : Clayton. D'habitude, c'était lui qui menait la danse. Mais il ne se sentait pas encore concerné par ce qui était en train de se mettre en place. Tristesse... mais elle attendrait.

Et puisque qu'on parle de poireauter, il semblerait qu'il y ait du mouvement sur sa droite. Un bref coup d’œil, un duo de choc muni de lunettes noires et d'un bandana au poignet... C'est eux. Un soupir, puis un massage sur ses tempes endolories par ce manque de sommeil fulgurant. C'est l'heure de s'illustrer !

• C'est pas trop tôt... ★

Eurydyce

né.e le : 10/08/1992

stay calm and join the uprising, that's what they said

They will not force us, They will stop degrading us, They will not control us. We will be victorious. Let the revolution take its toll. if you could Flick a switch and open your third eye, you'd see that We should never be afraid to die. We will be victorious.

dzeta ⊹ charlie-jax (ch106-d03)

réveil strident d'un jour mordant. son humeur n'est pas au beau-fixe, à charlie. elle n'a tout simplement pas bien dormi. et si elle n'en avait pas quotidiennement besoin, elle l'enverrait bien contre un mur ce foutu réveil-matin. sa main vient machinalement essuyer ses yeux encore embués de sommeil. et la voilà qui tend l'oreille. la voilà qui sonde le moindre recoin de leur appartement à la recherche de sa présence, à la recherche de son essence. rien de suspect, eulæn l'a laissée. il est parti bosser. depuis deux-mois elle aiguise ses nouvelles aptitudes et leur récente amplitude. toutes ces choses qui ne lui sont pas familières. toutes ces nouveaux talents dans lesquels elle se sent inexpérimentée. quelques particularités à affiner et de si belles perspectives pour l'avenir. mais eulæn a un don pour l'embrouiller, un don pour la perturber. aujourd'hui tout est clair, la voie est libre : elle se lève dans un soupir et s'apprête à sortir. passage éclair dans la salle de bain, la douche minute est devenue sa spécialité, il ne manque qu'un épais trais noir sur son regard aiguisé. plus rapide encore dans la cuisine, elle ingurgite ce café froid et noir qu'il lui a laissé sur le comptoir. dernière action, elle rassemble quelques appareils parmi ses anciennes affaires, celles qu'elle possédait avant le crash, dans son foutoir comme il dit. au fond d'un vieux carton poussiéreux, un bandana bleu de ses années lycée, elle l'enroule à la hâte autour de son poignet.

la voilà sortie, petite poupée. une paire de lunette sur le nez, deux ordinateurs portables sur l'épaule, et quelques gadgets dans son sac à dos. elle n'a pas le temps de se rendre au boulot tout de suite, la tatoueuse. elle a d'abord un rendez-vous. un rendez-vous clandestin qui la laisse les dents serrées et l’œil traînant autour d'elle a la recherche du moindre mouvement suspect : quoiqu'elle fasse depuis l'incident de l'hôpital, elle se sent traquée. suivie, surveillée. comme si son frère l'observait. vigilance permanente, paranoïa intense. ça fait deux mois qu'elle a doute, l'insensée. deux mois qu'elle se pose des questions sur ses disparités. des changements infimes, qu'elle ne pouvait pourtant que remarquer : une légère différence de teinte sur ses mèches emmêlées, quelques tatouages qu'elle aurait soit-disant rêvés, et ses yeux plus éclatants qu'elle ne les connait. trop de différences qui bout à bout s'assemblent en un puzzle désordonné. assez de marques distinctives pour la faire tiquer. à tout cela viennent s'ajouter les émotions contradictoires de sa moitié. sa joie et sa mélancolie qui se confondent, son amour et sa méfiance qui s'assemblent. des sentiments antinomiques qui la perturbent, la déstabilisent et la dérangent. lui qu'elle pensait connaître sur le bout des doigts parait changé. lui qui semblait l'aimer semble l'écarter. et voilà ses doutes confirmés.

après un taxi, deux lignes de métro et trois bus, elle arrive dans le starbuck's où lyz' lui a demandé de le retrouver. c'est lui qui l’emmènera au point de rendez-vous, à l'adresse qu'une nana lui a filé. « on est encore loin? » qu'elle lui lance sans réellement attendre de réponse. leur relation est toujours tendue. comme si plus d'un an ne pouvait pas atténuer ce ressentiment, cette 'trahison' qu'elle avait ressentie, lizzie. lyz' boude, et tire la tronche. il semblerait que la présence de charlie ne lui plaise pas vraiment. et s'il rechigne c'est pour une raison éloignée. c'est pour sa désertion quand leur groupe de rescapés a migré vers le sud de l'île. sérieusement? ne peut-il pas passer à autre chose? elle aurait bien aimé charlie, retrouver leur lien d'autrefois, leur complicité, leur amitié. quel rabat-joie! « tu comptes me r'parler un jour? où tu vas bouder jusqu'à la fin d'ta vie? » toujours aucune réaction. elle lève les yeux au ciel derrière ses lunettes de soleil. vivement qu'ils arrivent, qu'ils puissent passer par un intermédiaire pour communiquer.

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