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Another session with you | Anabel ♥

Another session with you | Anabel ♥ Empty (#) Another session with you | Anabel ♥

  • Message par Invité 06.10.19 23:47
Another session with you
ft. Anabel & Logan
Dr. Edwards Logan, 30.09.2019
Journal de bord ­~ Séance n*820
Sujet AN104-T01 ~ Anabel Kovacs

Temps de merde sur New York en ce dernier jour de septembre. Un putain de lundi où Logan serait bien resté couché. Non pas qu'il ait mal dormi, mais que son planning ressemblait plus à un champ de bataille qu'autre chose. Seul rayon de Soleil au tableau : Anabel, dès la première heure. Un bien joli lot de consolation auquel il aspirait de plus en plus, même si la blondasse refusait catégoriquement de se l'avouer.

Sept heures cinquante quatre. Assis sur son fauteuil, Le docteur Edwards relisait ses notes concernant sa patiente. Sans déconner, est-ce qu'il pouvait encore la considérer en tant que tel ? Voilà presque trois mois qu'il la suivait. En fait, depuis le début. Il n'avait jamais assisté à une telle crise existentielle de toute sa carrière. C'était comme si la demoiselle n'avait aucune raison de vivre ici, aux États-Unis. Comme si elle venait d'ailleurs à l'écouter se confier... Bien sûr que oui ! Le propre du clone, même si celle-ci avait un grave trouble de la personnalité. Il avait fini par la comprendre ! Si bien qu'il en éprouvait toujours un peu de pitié.

Sept heures cinquante six. Ses souvenirs se focalisèrent sur les prémices de sa relation avec cette jeune fille atypique. Qu'est-ce qu'elle avait pu pleurer dans son cabinet ! Elle et sa sœur décédée ! Un cas d'école classique de ce qu'il a cru. Tu parles ! Il était bien loin du compte. Au point qu'il en a fait une affaire personnelle. Presque trois mois, tous les lundis matin. Toujours les mêmes questions, des réponses similaires. Ça n'avait jamais été aussi compliqué de lui sortir les vers du nez. Il avait usé d'un nombre de pincettes incroyable. Et au final ? Ce qui en ressortait, c'est qu'elle commençait petit à petit à accepter ce qu'elle était. Ce petit bout de femme superbe à regarder...

• Sans déc' ! Tu vas pas recommencer ?!

Sept heures cinquante neuf. L'interphone sonnait, une minute avant l'heure. Anabel venait d'arriver et attendait dans le couloir, seule. Réglée comme une horloge. Jamais en retard. Chose que Logan appréciait grandement. Si tous ses patients étaient comme elle, ils n'auraient pas à faire toutes ces heures supplémentaires ! Il se leva de son fauteuil, arrangea sa veste et s'avança vers la porte. Inspirant un bon coup, il toussa et l'ouvrit, appelant Anabel de sa voix semi-grave. Son regard croisa le sien, il lui donna un léger sourire.

• Bonjour Anabel. Entrez, j'vous en prie.

Huit heures. Début de la séance. Toujours les mêmes gestes, les mêmes habitudes. Logan qui laissait Anabel prendre ses aises et se poser sur le canapé. Lui la rejoignant après sur son fauteuil, elle alternant entre l'envie de s'allonger ou de rester assise, les jambes croisées. Elle avait ce petit quelque chose de distingué qui la faisait douter chaque lundi. Vraiment, peu importait à l'irlandais, tant qu'il parvenait à la faire avancer.

• Alors... comment allez-vous aujourd'hui ?
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  • Message par AN104-T01 09.10.19 21:05
❝ another session with you ❞
- logan & anabel -
#logabel You're such a freak, It's what people say to me : Different, too different. I'm scared of judgement, their insults and slanders stick on to me. they talk behind my back. So I scream and shout to make them leave But they're still here, judging me.
le premier rayon du soleil effleure timidement le ciel nuageux sur la cité qui est désormais sa demeure. les volets ouverts et les rideaux tirés, c'est avec ce ciel ombrageux que ce réveille l'amazone éperdue. douce habitude indéfectible, se lever avec l'astre du jour, se lever accompagnée de geda'hayon, dieu des dieux. il est des choses qui jamais ne changeront. et elle y veille Anabel. lui ont suffit la migration de son île à cette ville; la substitution de son nom d'amazone pour des sonorités citadines, l'altération de ses durs traits de guerrière pour le visage de sa défunte sœur, et la variation de son don pour celui de sa douce Ashylld. Anatema n'est plus. Tout ce qu'elle pensait être elle a disparu, ou presque. Elle a cette étrange sensation teintée d'amertume ambrée : la sensation d'être un amalgame d'elle-même et de ses sœurs. un savant mélange de sa propre famille, pour obtenir une seule et unique personne composite. Alors elle a besoin de ses repères Ana : se son lever de soleil et d'un ami à ses côtés. car tout son environnement lui est encore étranger, même après trois mois d'immersion, elle a encore du mal à l'accepter. ces chiffres rouges, brillants, aveuglants, clignotants qui énoncent distinctement 06:51, le vacarme assourdissant qui lui parvient au travers des panneaux de verre qui servent de barrière entre elle et le chemin noir, les habitants de cette cité qui s'empressent et se bousculent, qui s'ignorent et avancent sans se regarder. dépaysée, Ana. Elle renouvelle des habitudes, en prend de nouvelles. Un passage éclair vers la salle de bain et du noir autour des yeux, comme elle le faisait sur l'île. Puis ces nouveaux vêtements dans lesquels elle ne se sent toujours pas à l'aise. qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas, Ana pour retrouver ses vêtements de cuirs, et ses pièces d'armure. puis elle se met en route, Ana, et elle marche. Toujours. Et le 'lundi' à '08:00' elle va voir le docteur Edwards, à l'institut.

Elle déteste l'institut Ana. Il représente tout ce qu'elle ne connait pas. un bâtiment sans couleur, un bâtiment en panneaux de verre, un bâtiment qui fait bip bip à tout instant. Et les guérisseurs qui l'occupent son si différents de ceux qu'elle côtoyait sur l'île. Ils sont si... citadins? modernes? propres... les blouses blanches qu'elle croise dans les couloirs lui font presque peur à Ana. Le blanc est une couleur qu'elle voyait peu sur l'île. Le ciel est parfois blanc. Les fleurs peuvent être blanches. Mais eux, ils n'étaient jamais blancs. Et comme chaque choses nouvelle, chaque choses inconnue, chaque choses qu'elle ne comprend pas, elle a peur Ana. Il est des choses qui ne changeront jamais. On n'aurait jamais deviné sur l'île, qu'Ana puisse avoir peur de quelque chose. Son regard dur, sa silhouette agile et ses traits tirés par la hargne de ses combats familiers : elle paraissait inébranlable. Elle avance, frêle poupée de porcelaine apeurée. elle connait ce chemin désormais. Elle hoche la tête face au comptoir 'réception' et avance sans plus de cérémonie en direction des escaliers. Elle se méfie encore, Ana, de toute cette teknoloji. Et la voilà dans le couloir. le dos droit et son regard brun fixé dans le vague. Elle attend. pâle dentelle argenté de son angoisse familière, cette vieillie amie qui l'embrasse à chaque réitération de ce rendez-vous, assortie à ce petit matin de jour grisonnant aux nuages brillants d'amertume. étincelante explosion de lumière écarlate, pourpre étreinte profonde au creux de sa poitrine, une flamme impossible à éteindre qui la réchauffe en plein coeur. chaque rendez-vous s'illustre pour la jeune perdue d'un mélange d'appréhension et de hâte, un mélange qui la rendrait malade si il ne lui était devenue familière.

et sa voix profonde et enveloppante qui inonde son être. son nouveau nom dans sa bouche lui passerait presque du baume au coeur. « bonjour, docteur Edwards » prononce-t-elle de cet accent sauvage dont elle ne parvient toujours pas à se défaire. ces sonorité qui trahissent son origine étrangère. ces intonations à la fois gutturales et chantantes, qui évoquent le lointain, sa terre et son soleil. Elle entre Ana. Elle prend place sur le canapé, comme chaque fois jambes repliées, en tailleurs. posture incongrue pour sa tenue si distinguée. Mais elle ne fait pas la différence, Ana. Elle ne comprend pas encore les codes vestimentaires de la cité. Alors elle adopte les tenues qu'une amie lui a concocté sans discuter. Mais elle ne peut se défaire de son inséparable sac à dos, fourni, ce kit de survie qui ressemble presque en tous points à ce qu'elle trimballait sur l'île. Il est des choses qui ne changeront jamais. Assise en tailleurs, les mains posées sur ses chevilles, et le regard rivé sur l'homme qui prend place sur le fauteuil voisin, elle le dévisage avec insistance, comme si elle épiait chacun de ses mouvements, comme elle l'a toujours fait. Et encore une fois : Elle attend. Elle attend que tombe l'habituelle question, et ne voudrait pour rien au monde perturber les petits rituels qu'ils ont fini par mettre en place, ces rituels, qui lui donne la sensation de savoir ce qu'elle fait, qui lui donne l'impression d'être un peu moins paumée. « ogud. hum. bien. » sous le regard insistant du docteur Edwards, Ana se met à gesticuler quelques secondes. son regard tombe et la gène la saisit. Après trois mois, sa première réponse est toujours la même. La suivante également : « beda. » un hochement de tête affirmatif. « mieux. » mais le regard gris posé sur son visage la force à avaler sa salive et à articuler plus d'une syllabe dans cette langue qu'elle maîtrise encore mal : « j'emménage avec loe, au début août, je vous le dis une fois, vrai? lui est très bon pour moi. gentil, pose plus de questions et accepte le nouveau moi. » elle a presque honte, parfois, Ana, de la manière dont elle s'exprime. Mais elle tente de ne pas le montrer, et le docteur edwards ne lui a jamais fait de reproche sur sa manière d'organiser ses mots, de conjuguer ses verbes. « sef... hum... mais... je veux apprendre à parler mieux. trop de personnes posent des questions. les questions me fatiguent. je veux être soit intégrée ici, soit aller de retour chez moi. » elle soupire ana, et fixe ses pieds un instant. « je veux changer travail. pizza, marre... quoi ? je sais pas. » elle a trop parlé ana, et ses dernière phrases sont hachées, comme un alignement de mots mis bout à bout sans vraiment réfléchir. Mais le docteur Edwards la comprendra, il l'a toujours comprise. même lorsqu'elle n'était pas capable de faire des phrases, au début, quand juste elle arrivait.
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AN104-T01
the experiments  (clones)

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(clones)

AN104-T01
messages : 52
peuple/position : γ GAMMA ( clone )
personnalité : harmony
aptitude : ubiquité
statut civil : célibataire
occupation : livreuse de pizza
clone : anatema natkom-taimon (+ ashylld)
niveau : niveau 5 : légendaire
né.e le : 10/08/1992
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  • Message par Invité 10.10.19 21:12
Another session with you
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Dr. Edwards Logan, 30.09.2019
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Sujet AN104-T01 ~ Anabel Kovacs

Assise en tailleur sur le canapé, Anabel avait attendu que Logan lui demande comment elle se sentait en ce début de semaine avant de prononcer un mot. Petit rituel instauré entre eux comme une évidence, comme pour donner des repères à la jeune femme encore bien paumée pour ne pas changer. Mais le psy n'était pas là pour la brusquer mais pour l'écouter. Tel était son boulot après tout, même si beaucoup jouaient les réfractaires au point de le rendre dingue. Pas elle... S'il devait lui attribuer un trophée, ce serait celui du mérite.

Ogud. Hum. Bien. Beda. Mieux.

Un léger sourire illustrait le faciès tiré de l'irlandais. Anabel répondait toujours la même chose depuis qu'il était parvenu à entrer dans sa caboche. Qu'elle se portait bien, qu'il y avait du mieux... Et l'instant suivant, elle ne savait plus où se mettre. Son regard fuyant lui donnait envie de rire... à défaut de la serrer dans ses bras pour la rassurer une bonne fois pour toutes. Bien que cette envie le rongeait, ce serait une faute professionnelle. Pas question de tomber dans ce piège ! Lui hurlait sa conscience torturée.

• Bien ! Comment s'est passée votre dernière semaine ?

Suite du rituel. S'assurer d'avoir un résumé de ce qu'elle avait fait durant les jours précédents. Cela pouvait sembler anodin aux premiers abords, mais la blondasse se doutait qu'à force de patience, elle finirait par lui donner une nouvelle information. Dernière en date ? Qu'elle avait emménagé avec ce Loe dont il ne savait que peu de choses, si ce n'est qu'ils étaient de bons amis. Un spasme parcourut son corps à l'annonce de ce prénom. Une petite voix dans sa tête lui donnait l'ordre de l'égorger. Mais sa raison, comme à son habitude, le confortait dans l'idée que ce serait mieux pour elle de vivre avec quelqu'un digne de confiance.

Son regard gris la fixait ouvertement, attendant de voir ce qu'elle avait à lui proposer. Loe le gentil garçon... Loe qui ne pose plus de questions... Loe qui accepte ce qu'elle est... Rha ! J'en peux plus de l'entendre celui-là... Loe par ci, Loe par là... voilà une éternité qu'il ne l'avait pas revu. Un grand gaillard de son gabarit ? Difficile à oublier. Même s'il avait fait l'effort de venir aux séances obligatoires, comme beaucoup d'autres et depuis ? Plus rien. Ou alors c'était ponctuel, à tel point que Logan ne se souvenait plus de leur dernière entrevue. Un autre prénom lui revint en mémoire. Veronika ? Elle aussi figurait dans la liste. Hum... et s'il demandait à Mayron d'aller les chercher ?

Une idée à potasser, mais cela devait attendre la fin de la journée, car Anabel continuait son topo. Son apprentissage de la langue... la même réflexion qui revenait en boucle depuis un petit bout de temps maintenant. Il hocha de la tête, conscient que ce n'était pas évident pour elle malgré les efforts fournis. Ce qui expliquait aussi pourquoi les questions l'épuisaient dans un sens... Autre fait qui la fit soupirer et qui ne pouvait pas laisser Logan insensible : son intégration en tant que clone. Il se devait de garder le silence à ce sujet. Mais si la belle espérait rentrer chez elle... Anabel se trompait ouvertement. New-York était son foyer et il ne pouvait en être autrement. Il était sur le point de donner son avis, mais une énième phrase lui fit écarquiller les yeux.

• Vous désirez changer de travail ?

Il avait certainement parlé un peu trop fort. La jeune femme eut un sursaut si violent qu'il crut un instant qu'elle tomberait du canapé. Inutile de se plonger dans sa tête. Surprise ? Confusion ? Envie de meurtre sur sa petite personne ? Autant dire les trois à la fois. Subjugué par ce qu'il venait de percevoir, le psy se leva d'un bond de son fauteuil, s'avança vers Anabel et se pencha un peu.

• Très bien. Excellent même !

Depuis le temps qu'il espérait entendre cette résolution de sa bouche ! Elle n'était pas faite pour livrer des pizzas à longueur de journée. Une tâche ingrate pour ce si joli bout de femme hein ? À de nombreuses reprises, Logan s'était surpris à jouer les recruteurs et à la voir dans une autre fonction que celle-ci. Professeure des écoles ! Avec ce regard d'ange, elle serait parfaite pour de jeunes enfants, mais la barrière de la langue serait problématique. Hum... Il marcha un instant, faisant les cents pas dans son bureau, contournant le canapé où Anabel attendait ses instructions.

• J'aurai quelque chose à vous proposer...

Une idée lui traversa l'esprit. Du génie ? Non, absolument pas. Ou peut-être que si. Combien de fois avait-il demandé à ce que son service évolue ? Qu'il ne pouvait gérer certains cas jugés trop complexes, et ce malgré sa longue expérience dans le domaine ? S'il avait ne serait-ce qu'un seul clone réintégré parfaitement... en la présence de Anabel par exemple ? Le psy se massa la nuque. Et voilà... le nouveau cas de conscience. C'était risqué, Logan le savait. Il ne pouvait pas se permettre de lui proposer ce poste sans un minimum de contexte et de pincettes. Alors il retourna s'assoir sur son fauteuil et joua son jeu comme il en avait l'habitude.

• Qu'est-ce que vous aimiez faire chez vous avant ?
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  • Message par AN104-T01 10.10.19 23:01
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elle a fini de parler Ana, et elle se mordille la lèvre, comme souvent quand elle ne sait plus trop quoi dire. Elle a prononcé plus de mots qu'elle ne peut. Elle a aligné plus de ses trois phrases traditionnelles. En passant du coq à l'âne, certes, en évoquant différents sujets qui n'ont pas forcément grand chose à voir. Mais elle parle, Ana. Elle parle de ce qui lui tient à cœur en ce moment. n'est-ce pas le but premier de ces rendez-vous? à part bien sûr passer trois quarts d'heure à dévorer des yeux son psychologue favori. le seul, sans doute, mais favori tout de même. Elle ne pourrait pas nier, Ana, que parfois, elle n'a pas vraiment envie de se confier, qu'elle aimerait mieux rester isolée, mais qu'elle traîne jusqu'ici ses petits pieds dans le but de le reluquer. Elle ne se pardonnerait pas un rendez-vous manqué. Alors elle lui a parlé, Ana, vaguement, de manière superficielle, floue, tamisée comme elle sait si bien le faire. Quelques mots plein de douceur par-ci, le prénom d'un cher ami. quelques mots colorés à côté, et ses plus profonds regrets. quelques mots mécontents par-là et cette situation qui ne lui convient pas. Comment parler d'autre chose avec ce vocabulaire si limité. comment exprimer ses doutes argentés dans cette langue inexplorée. Elle qui aimerait pouvoir mieux s'exprimer, elle serre les dent, ana. Souvent. Pour contenir la rage brune qui bout en elle. L'amertume de cette blanche impuissance. intense incapacité qui la laisse frustrée, état qui ne lui était pas si familier avant. sur l'île. chez elle.

mais c'est sa dernière déclaration résolue, son dernier doute affirmé, une nouvelle information glissant d'entre ses lèvres passant la barrière de ses dents encore serrées, qui a déclenché une réaction. Le docteur Edwards s'est soudain exclamé, la faisant sursauter. Elle ne s'y attendait pas, Ana, à cet élan d'enthousiasme, ce soudain engouement pour sa petite vie merdique. Elle n'avait jamais suspecté jusqu'à présent qu'il puisse prendre sa petite vie insignifiante si à cœur. Soudain, penché en avant, sa proximité est presque étouffante. Il ne s'en rend pas compte, sans doute, son docteur. Mais le cœur d'Anabel s'est emballé, envolé, comme chaque fois que leur peau s'est frôlée, lors de ces rapprochements innocents et sans doute involontaires de la part de son médecin attitré. Comme elle aimerait le nier, Ana. Mais ses joues s'empourprent, et sans doute trop aspiré par cette nouvelle révélation, Edwards ne s'en rend pas compte. Alors qu'il fait les cent pas, sans doute en quête d'inspiration, elle pose une main fraîche sur sa joue pâle encore égayée par la couleur de son émotivité. Elle ne rougissait pas, avant. Elle est perturbée, Ana. Mais plus encore, elle est intriguée par la nouvelle idée de son médecin exalté.

Une proposition? voici sa curiosité attisée. Et sa vision qui s'emplit d'un vert pomme brillant. Elle lève un sourcil, interrogateur, Ana. Qu'il lui parle de son idée! elle n'attend que ça. Mais Qu'attend-il d'elle? Que pourrait-elle lui offrir qui puisse l'aider en quoique ce soit? Elle n'est pas taillée pour la vie citadine, Ana. Elle n'a aucune capacité qui soit utile dans ce mieux gris et hostile. Elle le sait, Anabel. Et d'instinct, sa mâchoire se serre sur ses maxillaires. Elle n'a rien à faire dans ce monde étranger. Elle détourne les yeux et fixe à nouveau ses pieds. Le bout de ses chaussures, noircies par le chemin noir. par les pavés sales de la ville apatride. ces chaussures étranges en kaoutshou, plastik, et peu en importe la matière. Ces choses discordantes pour ses sens encore embrumés et familier à son paysage sauvage. et voici une nouvelle question du docteur edwards.

Une nouvelle question pour la tirer de ses pensées indomptées qui reviennent à la charge dès qu'elle manque d'y prendre garde. « Qu'est-ce que vous aimiez faire chez vous avant ? » C'est un regard brillant de larmes qu'elle lève vers son interrogateur. Ce qu'elle aimait avant? Ô douce nostalgie de sa terre outremer qu'elle visualise encore comme si c'était hier. et d'une voix grave et posée, mais emplie d'une écarlate conviction : « ai laik gona. » il ne sait sans doute pas, Ana, ton médecin, ce que veut dire gona. « je suis une guerrier? » Un sourcil interrogateur. a-t-elle choisi le bon mot de cette langue exotique? « je hum... me bat pour gloire de mon clan. » puis la voilà qui rougit à nouveau, Ana. il est sans doute plus dur de l'imaginer ce bat avec le visage d'ange qu'on lui a collé, mais elle continue, presque imperturbable, la belle, d'expliquer ce qui faisait autrefois battre son coeur. « je suis une wina, une champion pour mon clan. je suis douée. je suis souvent victoire. vous, continentaux, pas souvent comprendre. Mais conclave très très important pour mon peuple. faire des combats, se battre, donner toute la haine et les mauvais sentiments, rivalité des clans... tout. tout le négatif dans les combats. pour après avoir la paix tout le temps. et victoire plein d'honneurs. honneur pour le clan, pour la famille. je suis respectée pour victoire. et je suis douée. pour le battre et pour mon ufnes... » elle hésite un instant, Ana, ils n'ont jamais trop parlé de son don. C'est quelque chose qui semble étranger à leur culture. mais quelque chose qui fait tellement partie d'elle. qui faisait... partie d'elle. mais devant son regard interrogateur, insistant d'en savoir plus, elle continue. « mon capacité? je suis expert. et même, je suis professeur, parfois. les jours pas trop trop difficiles pour moi. je suis professeur pour enfants avec le même capacité, pour aider eux à savoir utiliser, pour pas se blesser. je suis très douée avant. » à nouveau ses dents se serrent, lorsque ce point sensible revient. Elle ne dit plus rien, Ana. Elle a déjà beaucoup parlé, beaucoup d'un coup. Sans doute plus que jamais auparavant. Il est rare pour la demoiselle de donner autant d'informations d'un seul coup. Il lui a toujours arrachées les précieuses bribes de son passé. presque mot à mot. Surtout au début. Mais elle doit bien avouer, Ana, qu'elle n'a pas pu s'en empêcher. Anatema est une guerrière, c'est ce qui fait d'elle ce qu'elle est. Anabel ne sait pas qui elle est, et là réside toute la différence entre l'avant et le maintenant.
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  • Message par Invité 11.10.19 4:36
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Une question qu'ils n'avaient jamais évoqué auparavant. Car Anabel n'était pas capable de parler autant en une séance. Et pourtant, à l'annonce de sa vie passée, cette dernière se mit à lui raconter ce qu'elle avait sur le cœur, comme si Logan avait retiré un verrou invisible de sa conscience perturbée.

Ai laik gona. Je suis une guerrier.

Regard empli de curiosité, le psychologue se pencha juste assez pour ne pas rompre le contact visuel avec la demoiselle prête à s'ouvrir telle une rose au printemps. Une guerrière hein ? Voilà une réponse à laquelle il ne s'attendait pas du tout... comme l'ensemble du récit qu'elle s'empressait de débiter sans se soucier de son défaut de langue. Et le constat fut... surprenant.

Anabel parlait d'un clan, son clan. Qu'elle se battait pour lui peu importe les circonstances et qu'elle en sortait souvent vainqueur. Apporter la gloire... Cela lui rappelait quelque chose. L'époque de la Grèce Antique ? Les guerriers qui rendaient grâce à leur empereur en remportant des batailles... Est-ce qu'elle y faisait allusion ? Ou était-ce sa façon de lui expliquer son dévouement envers sa famille, au travers de références historiques ? Il n'en savait rien l'irlandais. Et plus elle tentait de se faire comprendre, plus il tendait l'oreille et plus ses yeux gris se focalisaient sur ses lèvres roses.

Elle insistait lourdement sur certains mots. Le peuple, le clan, la famille... des gens plus ou moins proches auxquels elle tenait farouchement. D'autres sentiments germèrent de ses paroles. Se battre pour la survie, déferler sa haine contre les ennemis, préserver la paix, lutter pour l'honneur... Logan avait, pour la première fois depuis le début de leurs séances, enfin trouvé un angle d'approche sans avoir à la questionner toutes les dix secondes. Elle formait des phrases, certes peu construites mais cohérentes. Il souriait le blondinet, plus que satisfait de la voir monologuer au delà de ses trois mots habituels.

• Dis donc mec ! T'as grave avancé ce matin non ?

Anabel marqua une courte pause, mais Logan ne baissait pas sa garde. Ce silence pesait lourd. Il se demandait si elle avait terminé, ou alors si elle cherchait à dire autre chose. Ses prunelles le trahissaient, la belle l'avait senti. Elle se sentait obligée de continuer, il était trop tard pour reculer. Dire qu'elle était douée sonnait le glas d'une petite victoire. Mais ça ne suffisait pas...

Alors elle continua sur un tout autre sujet. Et pour la seconde fois en l'espace d'un quart d'heure, Logan fut ébloui par ce qui parvenait à ses oreilles, et qui confirmait son diagnostic. Elle parlait de montrer sa capacité à des enfants. Le combat en l'occurrence ? Peu importait au psychologue, tout avait du sens. Anabel se persuadait d'être une femme à l'écoute et capable d'enseigner ses talents à la future génération. Pourquoi demander plus alors qu'il avait toutes les cartes en main ?

• C'est excellent Anabel. Merci beaucoup.

Que pouvait-il dire d'autre ? Si ce n'est la féliciter pour cette prise de parole hors norme ? Il pourrait l'encourager à faire mieux dès la semaine prochaine, mais seulement si elle acceptait sa proposition. Celle qui tournait en boucle dans sa tête. Celle qui se refusait de sortir sous peine de mettre un coup à sa conscience torturée entre son envie de l'avoir proche de lui et cette saloperie d'éthique. Pourtant, Logan voulait mordre cette ligne jaune. Lui faire capter qu'elle avait de l'importance pour lui désormais, et qu'il continuerait à l'aider tant qu'elle aurait besoin de ses services.

• Et puis merde...

Il l'avait à peine susurré entre ses lèvres. Anabel ne devait pas l'entendre. Elle avait si bien avancé qu'il se devait de faire un geste pour la remercier de lui faire confiance. Inspirant profondément, il quitta de nouveau son fauteuil et, lentement, il vint s'asseoir à ses côtés. Il n'avait pas le droit de le faire. Logan s'en foutait complètement. Aucune caméra ne filmait cette scène ô combien innocente. Ils n'y avaient qu'eux dans ce cabinet. Personne n'était en droit de les déranger. L'irlandais sentait son cœur battre un peu plus fort, comme s'il était sur le point de lui faire la plus belle des demandes.

• Vous avez fait d'incroyables progrès Anabel.

La blondasse était sincère. Il n'avait plus rien du Logan arrogant et fourbe que tout le monde connaissait au sein de l'Agence. Chose avérée, puisqu'il n'était qu'une copie quasi conforme de l'original encore coincé sur l'île dont parlait la jeune femme avec une certaine nostalgie. Ni l'un ni l'autre ne se doutait de l'effroyable vérité et c'était mieux ainsi. Mais Logan sentait au fond de lui qu'il en pinçait pour elle, terriblement même. Alors il tendit sa main vers elle et la posa sur le cuir du canapé, paume tournée vers les airs dans l'espoir qu'elle y dépose la sienne. Ses iris le trompaient une fois de plus.

• Accepteriez-vous de venir travailler ici ? Avec moi ?

Une sueur froide se faufila le long de sa colonne vertébrale. La ligne jaune était mordue. Il venait de commettre une faute, en lui proposant de travailler ici, en guise d'assistante, alors que ce droit ne lui revenait pas. Avait-il perdu la boule ? Probablement. Mais maintenant que l'idée était lancée, il ne pouvait plus faire machine arrière. Et si elle disait oui, il se retrouverait sur la corde raide... Au diable ces conneries ! Allait-elle seulement le suivre ?
© Eurydyce
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Des doutes à n'en plus finir, c'est ce qu'elle éprouve, Anabel. Elle commence tout juste à maîtriser ce don qui lui est étranger, jour après jour, elle tente de parvenir à ce pallier de maîtrise qu'elle avant sur le temps. Seulement désormais, elle se déplace plus dans l'espace que dans le temps, mais ce dernier ne lui est pourtant pas étranger. Peu importe. Elle se doit de garder les pieds sur terre, et son esprit dans l'espace temps approprié. Lundi matin. En session. Avec le docteur Edwards qui la félicite et la remercie. Elle peut comprendre pourquoi une acclamation. Elle n'a jamais tant parlé dans ce cabinet. Alors sans doute veut-il manifester son appréciation pour un discours où il n'aurait pas à lui poser des milliers de questions par minutes. Mais pourquoi la remercie-t-il au juste? a-t-il réellement envie de l'entendre parler de sa vie sur l'île, son autre vie, son autre elle? ou est-ce simplement un intérêt professionnel, une sorte d'obligation, un engouement simulé pour son passé? elle ne sait pas dire, Ana. Et combien de fois déjà s'est-elle posé cette même question? ce qu'elle voit briller dans ses yeux d'argent, cette étincelle dans son regard, est-ce encore dans les limites de leur relation professionnelle ou est-ce quelque chose de plus? Elle ne sait pas, Anabel. Elle aimerait savoir, si cette attraction qu'elle ressent, fait écho à ne serait-ce qu'un soupçon de réciprocité. Elle voudrait savoir, Ana, si cette confiance qu'elle place en lui est justifiée. Mais par dessus tout, elle souhaiterait qu'on lui explique pourquoi depuis le tout premier jour son docteur lui semble si familier, pourquoi depuis leur toute première rencontre elle se sent attirée par lui, comme le radeau happé par une la vague. Il y a tant de choses qu'elle ne comprend plus, Ana. Tant de choses qui changent et qui la chiffonne. Mais il y a d'autres choses qui la rassurent, comme la présence de Loe à ses côtés, jour après jour, l'étreinte de son frère malgré ses regards apitoyés, ses rendez-vous réguliers avec le docteur edwards, son sourire accueillant à chaque début de séance, le son de sa voix chaleureuse, la brume de ses yeux vifs, ses mains aux longs doigts effilés, la chaleur qui s'échappe de son corps lorsqu'il la frôle... hop op, Ana! stop. tu vas trop loin.

Et c'est un mouvement qui la sort effectivement de sa rêverie éveillée. Le canapé s'est enfoncé. Elle a tourné la tête, Ana, et elle s'est soudain rendue compte de leur proximité. Leurs genoux se toucheraient presque. Elle l'entend parler, sans prêter attention à ses mots. Elle est trop focalisée, Ana, sur l'infime espace qui sépare leurs jambes. Pourquoi se concentre-t-elle sur ce détail? Nouveau mouvement qui attire son œil. Et sa main. Sa main tendue comme une offrande. Sa main dans l'expectative. qu'attend-il au juste? C'est dans ce regard gris qui reflète le ciel du jour qu'elle trouve un semblant de réponse, Anabel. Espère-t-il la même chose qu'elle? Elle n'en est pas bien certaine, mais timidement, doucement, et encore pleine d'hésitation, elle vient placer sa paume contre la sienne. lorsque sa peau trouve la sienne, ses doigts sont subitement pris de fourmillements et sa chaleur corporelle s'insinue en elle par cette étreinte restreinte. Et elle rougit, Ana. Elle rougit de ce contact gauche et confus. Ce geste lui semble à la fois inoffensif et profond, anodin et intime. comme une évidence défendue, une douceur interdite, la caresse prohibée.

Et c'est cette voix chaude, celle qui lui met du baume au cœur semaine après semaine, qui la ramène à la réalité. et l'ambre de ses yeux se plonge dans le lac gelé de son regard. rouille contre étain. « Accepteriez-vous de venir travailler ici ? Avec moi ? » Elle ouvre grand les yeux, Ana, et a un mouvement de recul. surprise? si seulement elle n'était que surprise. mais elle est bien plus que ça, Anabel. stupéfaite est déjà plus près de la vérité. choquée s'en approcherait plus encore. Travailler avec lui? Un rêve. Passer chacune de ses journées en sa compagnie. Une torture. ne pouvoir qu'imaginer ces contacts fugaces. Elle s'est enfoncée dans son coin du sofa, Ana. Elle secoue la tête. « hm hm. je peux pas. » un regard presque apeuré. « non. je sais pas faire. » une biche hypnotisée par le feu de la flèche qui sonnera sa fin. C'est à son tour de se lever, à l'amazone éperdue. Prise de doute. Elle n'a qu'une idée : fuir. Toute trace d'intimité oubliée.

Elle fait les cent pas, Ana, et marmonne dans sa langue des mots qu'il ne comprendra pas. Elle ne peut pas faire ça. Elle n'a aucune idée de ce qu'il fait ici. Elle ne sera pas capable de travailler ici. Dans ce bloc terne si étranger. Elle panique, Ana. Elle voit les bords de sa vision se teindre d'Ardoise, elle sent le goût du fer dans sa bouche. Le sang monter à ses oreilles. Son environnement se trouble. Respire-t-elle? Oui. Sait-elle où elle se trouve? non. oui. pas vraiment. Elle devient floue, Anabel. Son corps n'est plus véritablement tangible, et devient translucide. Elle perd le contrôle, l'affolée. Fuir est son plus profond désir. Et si elle disparaissait? Elle peut. Elle sait le faire. Non. Pas dans cet état, n'est-ce pas? Elle prend sa tête entre ses mains, et s'évertue à imaginer la voix de son frère qui veut la faire respirer : blou in, blou au. inspire, expire. in en au. mais comment peut-elle respirer? face à ces doutes qui l'assaillent sans cesse?
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  • Message par Invité 14.10.19 22:32
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Perdu Logan. Retour à la case départ. Elle avait fait le plus dur Anabel... mais son psychologue avait sauté les étapes en lui proposant de travailler avec lui sur un coup de tête. La panique s'était emparée de son être. Elle avait eu un mouvement de recul, même si leurs doigts avaient fini par se toucher. Recluse dans le coin du canapé, persuadée qu'elle ne serait pas à la hauteur. Qu'elle ne pouvait pas... Mais pourquoi ?

• T'es fier de toi connard ?

Il se serait foutu un coup dans la tronche pour ça. Sa main le démangeait, vraiment. Accablé, la blondasse ne réagit pas tout de suite, presque choqué par ce refus même s'il l'avait vu venir de très loin. Anabel s'était dégagée de lui, prenant une marche entre les quatre murs qui représentaient son bureau. Elle marmonnait des choses qu'il ne comprenait pas. Dans sa langue à elle, pure invention de son esprit. Il ne devait pas l'interrompre... ou du moins pas tout de suite. Car sa cervelle carburait à cent à l'heure. La demoiselle a été claire. Elle ne pouvait pas. Ce n'était donc pas une question d'éthique mais de pratique. Se savoir à ses côtés à longueur de journée était donc prématuré. Il devait donc trouver une autre solution. Professeure pour les enfants ? Elle y viendrait plus tard, il y veillerait. Mais alors que pouvait-il lui proposer d'autre ?

L'irlandais quitta le canapé et revint s'asseoir sur son fauteuil. Retour obligé du bon côté de la ligne jaune. Il prit une pose incitant à la réflexion et leva le nez vers le plafond un court instant. Il ne devait pas perdre de vue ce que faisait Anabel en ce moment. Sa petite voix avait recommencé à le torturer. Mais cette fois, elle lui demandait d'user de la force plutôt que de la raison. Sans déconner ? Imposer à cette jeune femme une illusion surréaliste pour la faire plier ? Hors de question. Il avait déjà du mal à comprendre et à contrôler cette petite particularité survenue en même temps que l'arrivée des clones... pure coïncidence qu'il avait volontairement mis de côté... NON !

Il secoua la tête et se leva de son siège. Sa patiente tenait sa tête entre ses mains. Elle ne se sentait clairement pas bien par sa faute. Il devait réparer ça et vite. Il n'avait qu'une heure... juste une seule ? Avait-il vraiment le choix ? Trop de clones passaient à son cabinet chaque jour. S'il l'avait voulu, il l'aurait gardée l'heure suivante. Mais la direction était déjà très stricte. Il n'avait pas le droit de favoriser un clone au détriment d'un autre. Certains cas ne méritaient pas deux heures dans son bureau. Alors Logan s'était résolu à contre cœur. Une heure seulement... et plus qu'une demie avec elle qui plus est ! Tout ça pour rattraper ses conneries d'enfant pourri gâté.

• Anabel, je suis désolé. Je...

Oh ça oui ! Il pouvait l'être. Désolé de s'être comporté comme un con. Désolé d'avoir brisé son cercle de confinement. Désolé de l'avoir mise dans tous ses états alors qu'il essayait de la conforter. Il avait gardé ses distances, assez pour la voir et agir s'il devait lui arriver quelque chose. Pourtant, une fois encore sa petite voix lui donnait une nouvelle directive : l'emmener faire un tour en dehors de son cabinet. Sérieux ? Elle en avait de bonnes celle-là ! Et où pouvaient-ils aller hein ? Dans les couloirs froids de l'Agence ? Rencontrer le staff de la direction ? Visiter les laboratoires pharmaceutiques ? La perdre dans la nouvelle serre du toit de l'immeuble et... silence... Mais...

• Une minute...

Le docteur Edwards venait de rebrancher ses neurones. Ce qu'il pouvait être crétin parfois... Comment avait-il fait pour ne pas faire le rapprochement ? Anabel lui avait dit, depuis le début de leurs séances, qu'elle était faussement originaire d'une île. Et qu'est-ce qu'il y avait de beau sur une île ? Si ce n'est une végétation luxuriante propre à la zen attitude ? À la relaxation ? Et qui pourrait sans nul doute la ramener à la raison sans avoir à lui dire un mot ? Il s'avança un peu plus, gardant ce contact oculaire tant vital à leurs petits rendez-vous hebdomadaires. C'était sa dernière chance... Alors il osa encore.

• J'aimerai vous montrer quelque chose. Vous m'faites confiance Anabel ?
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  • Message par AN104-T01 15.10.19 16:14
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Elle a reculé, Ana. Elle s'en veut bien sûr, la demoiselle. Leur premier véritable contact physique, et elle recule. mais ce n'est qu'une autre pensée, au fond de son esprit. ce qui virevolte à la surface, à cet instant précis, c'est qu'elle ne peut pas accepter un travail ici, qu'elle n'est pas capable de travailler dans cet endroit. Elle n'a jamais eu un travail officiel, avant. Sur l'île, elle faisait simplement ce qu'elle voulait, quand elle voulait. Elle était une guerrière, parce que c'est ce qui faisait battre son cœur. Elle passait du temps à collectionner des plantes et autres substances, parce que c'était ce qui la calmait. Elle enseignait aux enfants doués de chronokinésie, parce qu'elle aimait ça. Elle se promenait avec un loup à ses côtés, parce qu'il appartenait à l'amour de sa vie, avant. Elle dépendait de son frère, Anatema, parce qu'il était le filtre par lequel elle pouvait voir le reste du monde. Elle avait ses habitudes, ses repères, ses rituels.

Mais Anabel n'est pas Anatema.

Anatema a disparu au moment où elle avait posé un pied dans cette ville de verre et de béton. C'est ce qui fait mal. Et c'est Anabel, cette ex-amazone perdue, qui a pris sa place. La même Anabel qui est en pleine crise de panique dans le cabinet de son psychologue. La même Anabel qui fait les cent pas, la tête entre ses mains. La même Anabel qui meurt d'envie d'accepter un travail à ses côtés. Celle qui désire tant passer chaque minute de chaque jour avec lui. Lui. Cet homme assis dans son fauteuil, avec un air torturé, comme s'il était la cause de son anxiété.

Un mouvement du docteur edwards. il s'est levé, et c'est sa voix qui la ramène à la raison, qui la rassure, la conforte, et calme un peu ce tumulte intérieur. des excuses. mais pourquoi? pourquoi s'excuse-t-il? pourquoi? ce n'est pas sa faute, à lui, si elle est incapable de faire quoique ce soit sur le continent. ce n'est pas sa faute, à lui, si on l'a arrachée à ses racines. ce n'est pas sa faute, à lui, si elle est complètement paumée. ça fait des mois qu'il l'aide, au contraire. des mois qu'il lui donne confiance en elle. des mois qu'il lui crée de nouveaux repères. mais elle reste là, Anabel. debout, les mains dans les cheveux. à tenter de faire taire ses propres pensées, son propre esprit. à essayer de rester en place, ne plus avoir envie de fuir. elle s'est tue, Ana. elle a interrompu ses marmonnements, elle se tient juste là. debout. immobile. ou presque. chancelante. d'avant en arrière, comme lorsqu'elle était enfant.

Un nouveau mouvement du docteur edwards qui attire son regard. un pas dans sa direction. elle lève les yeux vers lui, Ana. Il s'approche, n'est-ce pas? Alors elle relève encore les yeux. et leurs regards s’accrochent. A-t-il seulement conscience à quel point son regard... ? hop op, ana! stop. Mais elle ne peut pas, Anabel. Comment pourrait-elle contrôler les battements de son cœur qui s'emballent dès que la distance qui les sépare se réduit. les tambours qui résonnent dans sa poitrine lorsqu'une certaine proximité s'installe. Elle respire, Ana. Elle respire. in en au. une nouvelle fois, il parle. Lui montrer quelque chose? elle est intriguée, Ana. que pourrait-il lui montrer, ici? « Vous me faites confiance Anabel ? »

Oui. Aveuglément. Et pour toujours.

Comme elle aimerait lui dire ces mots, Anabel. Mais elle ne les connait pas dans sa langue à lui. osera-t-elle? les lui dire, un jour, quand il la comprendra? peut-elle seulement? a-t-elle le droit? Elle avale sa salive, et d'une toute petite voix, elle prononce ces mots qui lui avouent sa vérité. Même s'il ne comprendra pas. même s'il ne saisira pas le sens de ce murmure : « sha. blinka daun. en feva. » elle hoche doucement la tête, Ana, et finit par répondre à sa question. « oui. » elle placerait sa vie entre ses mains, s'il la laissait faire. sa vie toute entière, son âme et sa destinée.

Et elle le suit, Ana. Quand il prend la direction de la sortie. C'est sans doute la première fois qu'ils seront à l'extérieur de ces quatre murs, leur sanctuaire, son refuge, tous les deux. dans le monde extérieur. Ses angoisses ne se sont tout de même pas envolées, à l'amazone. Et son cœur bat toujours aussi fort. Et une fois dans le couloir, son épaule tout près de son bras, mais apeurée par cet environnement si gris et carré, elle a ce geste instinctif, Anabel. Cet acte désespéré, à la recherche de consolation, de réconfort. à la recherche d'un repère dans cet environnement inhospitalier. Sans un regard, sans prévenir, elle place sa petite main froide et tremblante dans sa large paume chaleureuse et rassurante.
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  • Message par Invité 15.10.19 19:50
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Une nouvelle sueur froide. Un regard échangé, puis une série de mots qu'il ne comprenait pas. Sha. Blinka daun. Feva. Il ne bougeait pas d'un pouce, se demandant où elle voulait en venir. Jusqu'à ce qu'elle hoche de la tête... Il soupira l'irlandais, assez rassuré qu'elle daigne le suivre là où sa petite voix lui avait plus ou moins donné la solution. Alors, sans attendre, il récupéra son pass sur son bureau et amena Anabel vers la sortie de son cabinet. Un rapide coup d’œil dans le couloir, et nos deux amants insoupçonnés se dirigeaient calmement vers l'ascenseur un peu plus loin.

• C'est par ici.

Oui. Logan avait été expatrié tout au bout du bâtiment. Ils pourraient prendre l'escalier de service pour gagner du temps, mais il ne voulait pas empirer les tourments de la jeune femme. Même si elle semblait plus calme, il n'espérait pas tenter le Diable. Alors ils marchèrent vers la grosse caisse métallique tenue par des fils. D'un pas lent mais sûr, le psychologue passa devant l'office de son assistante. Anabel demeurait à ses côtés. C'était la première fois qu'ils faisaient autre chose que de discuter dans son cabinet. Séance inhabituelle donc, mais il s'en fichait pas mal. Et au pire, s'il devait tenir des comptes à sa direction, il prétendrait à une toute nouvelle méthode.

Ils étaient au milieu du couloir. Seuls le bruit de leurs pas résonnaient à leurs oreilles. Logan était fermement résolu à lui prouver qu'il s'inquiétait pour elle, que ce n'était pas un jeu comme le ferait n'importe quel autre professionnel de sa branche. Il en pinçait pour elle, bien plus qu'il ne le devrait. Déjà, sa petite voix lui hurlait de prendre sa main et de la serrer fort. Mordre un peu plus la ligne jaune ? À la vue de tous ? C'était de la folie, ni plus ni moins. Pourtant, alors qu'il luttait entre envie et devoir, c'était comme si la demoiselle avait lu dans sa tête. Comme si c'était elle qui avait besoin de plus de réconfort.

Et c'est ainsi que Logan sentit les doigts fragiles de Anabel caresser la paume de sa main. Il s'arrêta de marcher. Ses iris gris se focalisèrent sur ce qu'il venait de se produire, puis sur le visage fébrile de celle qui faisait battre son cœur plus fort qu'à l'accoutumée. De précieuses secondes s'échappaient tandis qu'ils s'observaient sans rien dire. Et finalement, l'irlandais lui rendit son geste en entrelaçant fermement ses doigts aux siens. Avec l'ordre de ne pas la lâcher, quoi qu'il advienne.

• Allons-y.

Il lui sourit et ils reprirent l'allure. Mais il était en alerte. Il ne voulait pas qu'un collègue indiscret ne voit ça. La plupart était douée pour s'en faire des idées. Prenant les devants, Logan emmena Anabel devant les portes ouvertes de l'ascenseur. Coup de chance inespéré à cette heure de la journée où tout le monde vadrouillait dans les couloirs et leurs différentes salles de travail. Ils entrèrent rapidement et le blondinet joua avec son pass, appuyant ensuite sur le bouton Roof où se trouvait la serre. Un message d'accueil sortait des hauts-parleurs. Une vulgaire publicité sur les activités officielles de l'Agence, sans le moindre intérêt pour lui comme pour elle qui ne devait rien y comprendre. Une musique prit la relève, ce qui avait le don de l'agacer... Lui.

L'attente était insoutenable, si bien qu'une forme de stress se développait dans la cervelle du psychologue. Un bip retentit enfin, signal irréfutable qu'ils étaient arrivés à destination. Logan allait enfin pouvoir vérifier sa théorie, et tâcher de convaincre Anabel de rester ici, avec lui. Un soupir, puis les portes qui s'ouvrirent. La stupeur qui le gagna alors qu'un inconnu se tenait devant eux. Pas de temps de cacher l'interdit, ils étaient cramés. Bonjour ! Un drôle de type plutôt enjoué que l'irlandais n'avait jamais vu. Le saluant à son tour, il sortit de l'ascenseur avec la jeune femme, comme si de rien n'était, à la limite de se la jouer petit prétentieux. Aux vues de sa dégaine, il ne travaillait pas ici. Et s'il devait raconter ce qu'il avait vu ? Logan nierait en bloc.

• Excellente journée.

Désirait-il se débarrasser de cet emmerdeur sorti de nulle part au plus vite ? Pour sûr. Bien que l'homme se fiche éperdument de qui il avait en face, il ne put s'empêcher de répondre avec une petite réflexion qui le fit sursauter et avaler de travers dans la seconde. Profitez bien de la vue les amoureux ! De quoi il se mêlait ce connard ? Ses lèvres se pincèrent, et à en juger la face de la jeune femme, tout aussi perplexe que perdue, il ne pouvait se résoudre à contredire les dires pas si faux de l'inconnu.

• C'est par là...

Ses doigts s'étaient resserrés sur ceux de sa chère patiente. Il ne l'avait pas remarqué sur le coup, ni senti tout court d'ailleurs. La serre leur faisait face désormais. D'une surface si grande... il ne l'avait jamais vue de ses propres yeux. Ravi de ce constat, il se dirigea avec Anabel vers la porte et l'ouvrit à l'aide de son pass. Un autre bip, un clignotant rouge au dessus de leur tête, et le sésame de la demoiselle en détresse se dévoila enfin.

• Alors ? Qu'est-c'que vous en dites ?
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  • Message par AN104-T01 16.10.19 0:02
❝ another session with you ❞
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Elle le suit, Anabel. Dans ce couloir gris, froid et inhospitalier. Et lorsqu'elle glisse sa main dans la sienne à la recherche de réconfort il s'arrête. si brusquement, qu'elle se demande, ana, si elle a fait quelque chose de mal. Elle est déjà prête à retirer sa main de la sienne presque aussitôt, mais son regard d'acier en ébullition l'en a dissuadée. Un instant ils sont restés là, à se regarder, l'un l'autre. aluminium et cuivre, se fondant l'un à l'autre. jusqu'à ce que ses doigts s'entremêlent aux siens. et sans un mot, il s'accrochent l'un à l'autre. ils n'ont pas vraiment de mots, n'est-ce pas?

Un sourire qui fait chavirer son monde tout entier, et les voilà de nouveau en route, vers ce qu'il veut lui montrer. à travers la cage de fer suspendue. Une nouvelle vague de cette angoisse glauque qu'elle sent monter, Ana. Mais elle serre sa main dans la sienne, Ana, et ses angoisses se tassent au fond de son esprit. 'roof' peut-elle lire sur le bouton qu'il enfonce du bout de son doigt. Parce que sa main est dans la sienne. Parce qu'elle sent la châleur de son corps le long de son bras. Parce qu'il est là. Alors le voyage en ascenseur qu'elle redoute, celui qu'elle évite dès qu'elle peut choisir des escaliers, ce voyage n'est pas si insoutenable qu'elle ne pensait. malgré cette voix incompréhensible, malgré cette musique insupportable, malgré le fait qu'elle se savait suspendue au dessus du vide, dans une boîte de métal, tenue par des fils de métal, sur un mécanisme de métal. Entourée de métal. Et elle ne panique pas, Ana. Elle reste là, à mordiller sa lèvre inférieure, sa main sans doute un peu trop serrée autour de la sienne. Un bruit soudain. Elle sursaute, Ana. Et les portes s'ouvrent enfin. Enfin, elle va pouvoir sortir de cette cage mortelle et reposer ses pieds sur quelque chose de plus concret, de moins instable. quelque chose qui la rassure.

Mais avant de pouvoir sortir de ce piège de métal, un homme les salue. Elle hoche la tête, Anabel. Salutation muette. Elle ne pourra pas prononcer un mot tant qu'elle ne se sentira pas en sûreté. le docteur edwards lui souhaite une bonne fin de journée. et le voilà sortis. Enfin, elle peut respirer normalement. Enfin, elle peut desserrer l'étau de ses doigts, et profiter du contact de leurs mains. L'inconnu prononce quelques mots supplémentaires, des mots qu'elle ne comprend pas tout à fait. 'bien de la vue les', c'est tout ce qu'elle comprend vraiment. Elle fronce les sourcils dans un effort de compréhension, mais les autres sons de prennent aucun sens. elle lève les yeux vers le docteur edwards, dans l'espoir qu'il lui expliquera, mais il semble l'entraîner vers l'avant et ignorer ce commentaire. et c'est à son tour de serrer plus fort sa main dans la sienne, comme s'il avait aussi besoin d'elle. Comme s'il voyait aussi en elle un radeau de sauvetage. Comme s'il avait aussi besoin de réconfort. Elle hausse une épaule, sourit et le suit, Ana. Elle lui fait confiance, Anabel. aveuglément, et pour toujours. Comme elle le lui a promis.

Ils sont face à une porte. Une nouvelle porte fermée qu'il active grâce à la petite carte de plastique qui semble ouvrir toutes les portes. Nouveau bruit soudain, nouveau sursaut de la demoiselle. Après presque quatre mois, elle n toujours pas habituée à tous ses bruits soudains. Et ils entrent. Et une fois passé le seuil, elle sourit, Anabel. Ce n'est certes pas la jungle dans laquelle elle a grandit, et ce n'est peut-être pas central park, mais c'est certainement un endroit dans lequel elle pouvait se sentir bien. Un endroit où le son de ces véhicules bruyants ne pénétre pas. Un endroit d'où elle pourrait voir les rayons du soleil. Un endroit où elle peut sentir l'odeur des plante. Un endroit où la couleur qu'elle voit à perte de vue est le vert. Le vert qu'elle associe généralement avec son foyer, avec sa plénitude, avec graun'haya, déesse de la nature.

Alors elle a lâché sa main, anabel. Elle laisse ses doigts glisser entre les siens alors qu'elle s'avance un peu plus dans ce lieu apaisant. au milieu de plantes. elles ne sont pas toutes très familières, mais certaines sont reconnaissables pour Anabel. Certaines sont semblables à celles qu'elle connaissait sur l'île. certaines lui rappellent son chez elle. Alors elle avance encore un peu, Ana, sans un regard en arrière au début. Ses doigts glissants sur les feuilles de la rangée à sa droite. et ses yeux parcourent l'espace vert qui l'entoure. Et la voix du docteur edwards qui résonne à ses oreilles. « Alors? Qu'est-c'que vous en dites? » ce qu'elle en pense? que même si elle n'est pas au paradis, elle n'est certainement plus en enfer entre quatre murs gris. Elle se retourne et lui lance un sourire, éclatant, immaculé, sincère, heureux. A-t-elle réellement besoin de répondre? ou est-ce que son sourire suffit à lui communiquer ce qu'elle pense?

Pendant quelques minutes encore, elle parcourt la rangée et laisse la sensation des feuilles lisses sur le bout de ses doigt imprégner le reste de son corps. ce sentiment de familiarité qui s'installe. et enfin, elle retrouve un p'tit bout de chez elle, Anabel. Mais surtout, elle réalise, Ana, qu'elle a trouvé un nouveau pilier dans sa vie. elle réalise à quel point le docteur edwards est capable de l'apaiser, comme l'ont fait les personnes refuges de sa vie d'avant, comme son frère n'est plus vraiment capable de le faire. elle réalise, Anabel, qu'elle lui doit, beaucoup. à lui. l'homme qui se tient debout à l'entrée, les mains fourrées dans ses poches. Elle réalise que ce lieu est comme un cadeau. et en revenant doucement vers lui, elle réalise, Ana, l'étendue de ses sentiments. Le vaste océan d'émotions qui l'assaillent chaque fois qu'elle se trouve en sa présence. mais est-elle seulement autorisée à éprouver tout ça? et doit-elle vraiment se préoccuper de ça? elle avait tellement peu de règles avant, Anabel. quelques règles de savoir vivre, mais certainement moins de codes qu'il n'y en a ici.

Elle est revenue, Anabel. face à lui, à quelques centimètres à peine, le cœur battant la chamade, son regard plongé dans le sien. Et avant de se convaincre du contraire, elle passe ses bras autour de sa taille, et pose son oreille contre sa poitrine. Une étreinte. Et la voici, ses bras enlacés autour de sa personne, ses petites mains serrées, presque crispée sur de l'étoffe de ses vêtements. « c'est parfait. » enfin, la voici, la réponse. la réponse à sa dernière question, dans un murmure, un souffle presque inaudible. dans cette étreinte qu'elle voudrait faire perdurer jusqu'à la fin de sa vie. une étreinte qu'elle voudrait savourer pour de longs moments encore. Mais il ne semble pas de cette avis, le docteur edwards. cette étreinte n'est pas réciproque. pour quelle raison? surprise? professionnalisme? elle ne sait pas, Anabel, mais face à son manque de réaction, elle lâche sa veste, laisse retomber ses bras, et à regret s'écarte doucement de son corps.
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Journal de bord ­~ Séance n*820
Sujet AN104-T01 ~ Anabel Kovacs

Enfin, la révélation. Une avancée majeure sur le dossier de Anabel Kovacs. Dieu seul savait qu'il l'attendait de pied ferme, cet instant béni où elle se sentirait mieux, où elle exploserait de joie à l'idée de quelque chose. Une simple serre aura eu raison de tout. Et ce sourire... il en rougissait l'irlandais, de la savoir aussi épanouie. Elle avait relâché sa main depuis, arpentant une allée gorgée de plantes à longues feuilles gorgées de chlorophylle. Il en profita pour se masser la nuque avant de plonger ses dix doigts dans les poches de son pantalon. Lui aussi souriait, préférant ne rien ajouter, savourant sa petite victoire sur Terrigenus.

Malgré tout, le psychologue ne pigeait toujours pas quelque chose. Cette idée sortie de nulle part, cette voix intérieure qui lui donnait des directives sans en comprendre les fondements... Il n'avait pas ça avant. Bien avant que viennent les clones. Bien avant qu'il ne fasse cet examen de santé de routine. Pour l'heure, il préférait ne pas trop y penser. Bien qu'à la réflexion, il devrait se rendre compte qu'il n'était plus le même depuis presque trois mois. C'était comme si une part de lui voulait lui communiquer un message... mais lequel au juste ? Il haussa les épaules. Il n'avait ni le temps, ni la volonté de s'attarder sur le sujet. Sa seule préoccupation demeurait en Anabel qui respirait la joie de vivre dans cette serre.

Il n'attendait pas de remerciements de la demoiselle. Ce qu'elle en pensait ? Ça paraissait évident. Il pouvait la laisser là une heure ou deux sans risquer de la voir défaillir. Son besoin de liberté et de verdure avait pris le dessus sur le reste. De précieuses minutes où la jeune femme avait manifestement oublié la nature de ses séances. Logan n'allait pas la blâmer pour ça. N'importe quel professionnel de sa branche espérait voir partir ses patients un jour ou l'autre. Anabel ne faisait pas exception. Même si son cœur s'était accroché à ce petit bout de femme atypique et qu'il désirait la garder près de lui en tout temps.

• T'inquiète mec. Elle va pas t'lâcher aussi vite !

Sa petite voix revenait le tourmenter. Il pourrait lui dire de la fermer, de ne plus se mêler de son cas et même d'aller se faire foutre. Il tiqua une seconde, pas plus. Son faciès se retrouva immédiatement capté par celui de Anabel qui revenait vers lui, le dévisageant de son regard d'ange qui lui était si redevable pour cette petite attention. Logan la dévorait des yeux. Et il ne s'attendait pas à ce qui allait suivre. Une deuxième attention de sa part à elle. Lui avoir pris la main n'était qu'un prélude. Désormais, il pouvait sentir son corps frêle contre son torse. Ses bras enroulés, sa tête apposée. Un câlin, tout simplement.

Alors pourquoi ne bougeait-il pas ? D'où venait donc cette tétanie soudaine ? Pourquoi ne pas lui rendre la pareille à son tour comme il l'avait fait dans le couloir ? Il n'était plus question d'éthique, mais de se laisser aller un minimum dans le tourbillon de ses émotions envers elle. Mais l'irlandais restait figé. Tout le contraire de ce que sa conscience lui hurlait de faire. La prendre dans ses bras, la serrer fort, lui dire qu'elle ne lui était pas redevable ? Si tout était parfait comme elle venait de lui avouer, pourquoi lui donner l'impression du contraire ? Son cœur tambourinait si vite dans sa poitrine qu'il manqua un battement. Et Anabel, qui sentait ce rejet de sa part, avait fini par le libérer de sa douce étreinte. Son expression en disait long...

• Sérieux ? Tu vas bouger ou quoi ? La laisse pas partir putain !

Un déclic. Une décharge électrique soudaine et brutale. Un coup de pied au cul invisible qui le fit avancer d'un pas vers la belle. Sa sensibilité au bout de ses doigts lui était rendue. Il avait repris les mains de la jeune femme et l'avait tiré vers lui. Il ne cessait de la regarder. Elle était si belle... Le docteur Edwards n'était plus là. Seul Logan, le connard de base, restait en face d'elle, à la limite de la soumission. Il ne voulait pas qu'elle s'en aille... Il ne se le pardonnerait jamais. Et cette voix incessante dans le fond de son crâne.

Toujours la même. Celle qui lui ordonnait de lâcher prise une bonne fois pour toutes. De passer de l'autre côté de cette putain de ligne jaune. Prendre son visage entre ses mains. S'approcher encore plus. Lui donner ce baiser qui le rongeait de l'intérieur depuis si longtemps... Ce rêve inavouable qui passait de fiction à pure réalité avant même qu'il ne réalise la faute commise. Qu'il avait outrepassé sa fonction de psychologue. Qu'il avait profité en quelque sorte de sa détresse pour assouvir son besoin primaire de la posséder. Il la désirait si fort... qu'il serait prêt à tout pour elle. Quitte à sacrifier sa carrière.
© Eurydyce
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  • Message par AN104-T01 16.10.19 23:37
❝ another session with you ❞
- logan & anabel -
#logabel You're such a freak, It's what people say to me : Different, too different. I'm scared of judgement, their insults and slanders stick on to me. they talk behind my back. So I scream and shout to make them leave But they're still here, judging me.
elle se trouve là, Ana, sa tête posée tout contre son cœur, ses bras autour de sa taille, elle peut sentir la chaleur flamboyante de son corps, l'odeur opaline de sa peau. et pourtant ses membres restent pétrifiés, il ne bouge pas. Et elle comprend, Anabel, qu'elle a sans doute fait un pas de trop, qu'elle a sans doute passé les limites. Elle sait aussitôt, Ana, qu'elle n'aurait jamais du faire ça. trop tôt? trop tard? déplacé? elle ne sait pas, Ana, la raison de cette inertie incolore, écœurante. elle est si triste, Anabel, si contrariée. elle pensait... elle pensait... peut importe ce qu'elle pensait, à l'évidence ce n'est pas la réalité. alors elle se résigne Ana, à détacher ses doigts tremblant de ses vêtements, à décoller sa tête de son torse, à mettre de la distance entre leurs corps. elle ne veut pas le regarder, Anabel. elle ne veut pas lire dans ses yeux son acide réjection, sa sableuse répulsion, son acre révulsion. elle ne peut pas, Ana, voir dans son regard d'argent ce qu'elle ne veut pas y voir. Alors elle ferme les yeux, persuadée qu'elle saura maintenir ses larmes, persuadée qu'elle ne lui laissera pas voir combien elle est blessée. blessée de sa propre maladresse. coupable de s'être laissée aller. coupable de ce revirement de situation.

Mais qu'avait-elle en tête, Anabel, pour avoir franchie la ligne de sang, celle qui les séparait depuis le départ!? mais à quoi pensait-elle? elle ne veut pas répondre à ses propres questions, Anabel. une fois de plus elle veut fuir. mais elle ne panique pas. elle se contente d'un pas en arrière. et alors qu'elle allait lui tourner le dos, alors qu'elle allait s'enfoncer entre les rangée de cette serre immense, alors qu'elle comptait aller noyer son chagrin dans l'odeur de la terre et du vert de ces plantes, c'est l'instant qu'il choisit pour réagir, enfin. c'est l'instant qu'il choisit pour faire un pas vers elle, la paumée. c'est l'instant qu'il choisit pour saisir ses mains de nouveau tremblantes. c'est l'instant qu'il choisit pour l'attirer vers lui.

elle a levé ses yeux embués de larmes non versées, Ana. et enfin. elle a croisé son regard. aussi impétueux que l'océan un jour d'ouragan. ses yeux d'argent. oh, elle serait restée là éternellement, Anabel. à contempler l'orage fiévreux dans ses yeux, l'étroite courbe rosée de ses lèvres, et ses pommettes angulaires. mais ses longues mains chaudes se sont posées contre ses joues. il s'est avancé encore. peut-elle encore respirer, Anabel? oh oui, elle peut, Ana. et elle goûte à son odeur couleur forêt : menthe, citron, rouille et pins. cette odeur opaline qui l'apaise et la désaltère. oh cet instant pourrait durer. elle aurait pu l'étirer, Ana, avant. le faire durer, le suspendre, le savourer. interrompre le cours du temps, retarder la suite pendant un moment, et déguster un instant pendant longtemps.

mais pourquoi faire, Anabel? c'est ce qu'elle se demande à présent, alors que les lèvres du docteur edwards se posent sur les siennes. pourquoi retarder ce baiser? pourquoi ajourner la caresse de ses lèvres? oh oui, pourquoi? et avant de le faire attendre, elle réagit, Ana. malgré la surprise de voir ses espoirs comblés. il ne lui faut qu'un millième de seconde pour réagir, pour poser une main dans sa nuque, emmêler ses cheveux de ses doigts gelés, presser son corps entier contre le sien et lui rendre ce baiser. ce baiser si longtemps désiré. un baiser convoité, au goût de café.

et la caresse de ses lèvres rosée contre ses lèvres incarnat, son odeur acidulée, brune et dorée, ses longues mains chaudes contre ses joues. elle se souvient, Anabel. ou plutôt, elle s'y trouve encore, Ana. Un bond, dans le passé. Un bond vers l'île. Est-ce seulement possible? n'est-elle pas en plein rêve? Mais elle regarde ses mains, Ana, et elle y voit chaque grain de sa peau. Comme jamais en rêve, alors elle sait, que ce qu'elle vit est une réalité. même si soudain, elle est avec Anatema, elle ne rêve pas. dans une clairière. à l'entrée de sa terre sacrée. il pleut. elle sent sa colère empourprée et ce désir grenat qu'elle voudrait cacher. et lui. il est là. sur l'île. ses lèvres contre les siennes. et déjà, il l'embrasse. elle n'a eu besoin que d'un baiser, Ana. ce baiser dans cette clairière. ce baiser dans une serre. pour se rappeler. pour comprendre. cette confiance aveugle qu'elle lui avait accordée. ce baiser était, et reste la clef.

elle n'a pas pu, Anabel, garder cela pour elle. ce baiser a déjà eu lieu. ce baiser s'est déjà produit. Lui et elle. elle et lui. Avant. Avant qu'anatema ne devienne anabel. un dernier mouvement de ses lèvres contre les siennes et elle recule, Ana. Oh, elle pourrait rester longtemps encore à l'embrasser. Mais elle a besoin, Anabel, de tout lui dire hors d'haleine. dans un faible murmure inaudible, dans un soupir fatigué qu'elle voudrait presque cacher. Parce que ce n'est pas possible, il ne connait pas l'île. Mais pourtant... elle y était, Anabel, à l'instant. « toi et moi... » elle fronce les sourcils, Ana. est-elle seulement certaine que son voyage ne l'a pas propulsée ailleurs? qu'elle n'a pas assisté à ce qui aurait pu se passer? elle n'en sais rien, mais elle ne peut pas garder ça secret, pas face à lui. « tu es sur l'île, avant... » elle se mord, la lèvre, Ana. Va-t-il la croire? va-t-il simplement lui dire que ce n'est qu'une illusion? « tes cheveux plus blonds et plus foncés, avant. » elle hoche frénétiquement la tête, Anabel, elle doit le convaincre qu'elle dit la vérité. « tes yeux sont bleus, avant... » elle doit le convaincre. lui faire comprendre qu'elle dit vrai.
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